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LA MORT ET L'AU-DELA
NOUVELLE EDITION

Georges Habra

L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est

BULLETIN DE SOUSCRIPTION

Ouvrage du Père Georges Habra (1930-1994), prêtre Grec melkite catholique.
Troisième édition dans la collection Kephas des Éditions du Jubilé-Le Sarment.de

Préface de Mgr Athanasius SCHNEIDER.

La Mort et l'Au-delà : jamais ce sujet n'a été traité avec une telle richesse de documentation empruntée aux Pères de l’Église, et particulièrement aux Pères grecs, sans dédaigner la pensée de grands auteurs comme Shakespeare, Dostoïevski, Baudelaire.

La vie éternelle

Saint Augustin

Notre espérance, mes frères, ne s'arrête ni à ce temps, ni à ce monde, ni aux jouissances dont se montrent follement épris les hommes oublieux de Dieu. Ce que nous devons savoir d'abord et nous rappeler sans cesse avec un cœur pieux, c'est que nous ne sommes point devenus chrétiens en vue des félicités de la vie présente, mais en vue de je ne sais quel autre bonheur que Dieu nous promet et que nous ne saurions comprendre encore ; car c'est de ce bonheur qu'il est dit : « Ce que l'œil n'a point vu, ce que l'oreille n'a point entendu, ce qui n'est point monté dans le cœur de l'homme, c'est ce que Dieu a préparé à ceux qui l'aiment.

Homélie 10 sur la deuxième épître aux Corinthiens

Nous savons que, si cette maison de terre que nous habitons se dissout, Dieu nous destine, dans le ciel, une maison qui n'est point faite de main d'homme et qui durera éternellement.

Il stimule de nouveau leur ardeur, à cause de leurs nombreuses épreuves; et puis son absence devait certainement les avoir affaiblis. Que leur dit-il donc ? Il ne faut pas que nous soyons étonnés, moins encore troublés, des maux qui nous assaillent; car il en résulte pour nous plusieurs avantages.

Derniers posts publiés

Pudeur et modestie ou comment un chrétien doit se vêtir

Jacques Baudeau

En préambule, rappelons que l’une des conséquences du péché originel est la concupiscence de la chair et que le Seigneur, toujours soucieux du salut de nos âmes, ne détourna point ses yeux après la Chute, comme l’écrit saint Jean Chrysostome, du triste état où nos premiers parents étaient réduits, et il leur donna un vêtement dont la simplicité seule était un souvenir de leur chute : « Dieu fit donc à Adam et à son épouse des tuniques de peau, et il les en revêtit » (Genèse, 3, 21).

"Observez ici, je vous le demande, continue saint Jean Chrysostome, avec quelle condescendance l’Ecriture se proportionne à notre faiblesse. Mais, je l’ai dit, et je le répète, il faut toujours lui donner un sens digne de Dieu. Ainsi ce mot : Dieu fit des tuniques, doit être pris dans ce sens qu’il commanda que ces tuniques existassent ; et il voulut que nos premiers parents s’en couvrissent, afin que ce vêtement leur rappela sans cesse leur désobéissance. [...]

Nos habits nous rappellent donc les biens que nous avons perdus, et le châtiment, que par leur désobéissance, Adam et Eve ont attiré sur tout le genre humain.

Saint Jean Chrysostome : Homélie 18 sur la Genèse.

Le vêtement comme châtiment du péché originel est une idée qui traverse tous les siècles de chrétienté. Lucie de Fatima dans ses Mémoires nous rappelle que le vêtement ne nous a pas été donné par Dieu comme un ornement mais comme un signe de pénitence et de châtiment : Le texte sacré (Genèse, 2 et 3) nous montre comment Dieu a couvert les corps qui, du fait du péché, se sont dépouillés eux-mêmes des habits de la grâce. Nous devons donc nous habiller avec retenue, modestie et dignité. Les personnes qui se présentent habillées avec indécence deviennent une incitation au péché et sont responsables non seulement de leurs péchés, mais aussi de ceux que d’autres pourraient commettre à cause d’elles. Rappelez-vous que la mode, si elle est indécente – et nous voyons que le monde la suit comme si elle était une loi – est une ruse diabolique, un filet astucieux où le démon attrape les âmes, comme les chasseurs ramassent le gibier qu’ils braconnent dans les bruyères et les champs.

Le vêtement ne nous a pas été donné par Dieu comme un ornement destiné à servir la vanité et la légèreté humaine, mais comme une défense contre le péché, comme un signe de pénitence et de châtiment pour le péché commis. Et pour que nous nous souvenions des lois de Dieu que nous avons tous l’obligation d’observer.

Voyons d’abord en quoi il est signe de châtiment et de pénitence à cause du péché et comment il est une défense contre les tentations. Le texte sacré nous dit qu’après le péché Adam et Eve cherchèrent à se couvrir de feuilles de figuier ; mais Dieu n’a pas trouvé suffisant ce vêtement, car Il fit – dit la Sainte Ecriture – à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en vêtit (Genèse, 3, 21). [...] Remarquons que Dieu ne nous a pas imposé le vêtement à ces deux seules intentions – châtiment et pénitence pour nos péchés – mais Il lui a aussi attribué d’autres fins. Il n’est pas seulement une défense contre le péché, il est aussi l’habit modeste dont nous devons nous couvrir, signe distinctif qui nous sépare des courants d’immoralité et par lequel nous donnons au monde un vrai témoignage du Christ.

Le vêtement sert également à nous rappeler les lois de Dieu et le pressant devoir de les observer. A son peuple, le Seigneur est allé jusqu’à lui demander de mettre sur leurs habits des signes concrets qui évoquaient pour eux les Commandements sacrés : ‘Tu leur diras, pour leurs générations, de se faire des houppes aux pans de leurs vêtements et de mettre un fil de pourpre violette à la houppe du pan. Vous aurez donc une houppe, et sa vue vous rappellera tous les commandements du Seigneur. Vous les mettrez alors en pratique, sans plus suivre les désirs de vos cœurs et de vos yeux qui vous ont conduits à vous prostituer ‘(Nombres, 15, 38-39)

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Pascal : la raison et la grâce par l'abbé B. Labouche de l'ISSPX

Paul Briffaut

Une belle mise en avant de la pensée unique et originale de Blaise Pascal sur le site de la Porte latine de l'ISSPX, malgré la mise à l'index des "Provinciales". 

Pascal et ses pensées très actuelles sur l'Église :

"L’histoire de l’Église doit être proprement appelée l’histoire de la vérité. Il y a plaisir d’être dans un vaisseau battu de l’orage, lorsqu’on est assuré qu’il ne périra point. Les persécutions qui travaillent l’Église sont de cette nature [858/859]."

"Si l’ancienne Église était dans l’erreur, l’Église est tombée. Quand elle y serait aujourd’hui, ce n’est pas de même : car elle a toujours la maxime supérieure de la tradition, de créance de l’ancienne Église ; et ainsi, cette soumission et cette conformité à l’ancienne Église prévaut et corrige tout [867]."

Saluons Pascal,

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La Transfiguration

Jacques Baudeau

Un jour, le Seigneur prit avec lui trois Disciples : Pierre, Jacques et Jean, et les mena à l'écart sur une haute montagne, où il fut transfiguré en leur présence.

Cette haute montagne qui, du sein de la plaine d'Esdrelon, élève sa tête arrondie comme un globe, est le Tabor. Ses flancs dénudés et rocailleux sont couverts, çà et là, de maigres touffes de bruyère ; mais vers le sommet, la végétation s'accroît, les broussailles s'épaississent, c'est alors une vraie forêt de chênes verts et d'abgars.

Le pèlerin qui escalade aujourd'hui ce sommet par des sentiers pierreux d'une raideur inouïe, jouit à mesure qu'il s'élève, d'une vue incomparable et d'un horizon sans fin. Ce piédestal de la gloire du Christ semble avoir gardé un reflet de sa beauté souveraine, et de fait Tabor signifie « Lit de lumière ».

Le grand Hermon, couvert de neiges éternelles, s'élève dans l'azur limpide, rompant la ligne fuyante de l’Anti-Liban. Plus près, c'est le mont des Béatitudes qui dresse sa pointe déchirée au-dessus du lac de Tibériade. Vers l'Occident, le Carmel, comme une harpe céleste, s'allonge au bord de la Méditerranée. Si le pèlerin s'oriente vers Jérusalem, invisible encore, il voit onduler à ses pieds les collines de Samarie entre coupées de plaines fertiles, de même qu'on voit de magnifiques jardins s'étaler aux abords d'un palais. Puis, perdu dans le vague des lointains, l'œil distingue le sillon du Jourdain, courant tout le long des montagnes d'Arabie.

En peu de temps, le pèlerin arrive sur un petit plateau à ciel ouvert, devenu aujourd'hui un vrai champ de ruines ; ce sont les débris d'une ancienne église, bâtie en l'honneur de la Transfiguration de Notre Seigneur par les Croisés. Au milieu des débris amoncelés, s'élève une croix de pierre qui domine un autel rustique, sur lequel on célèbre le Saint Sacrifice de la Messe ; c'est le lieu même, marqué par la tradition, où Jésus-Christ se transfigura.

Assistons, ô Pèlerin, par la pensée à cette scène auguste et glorieuse. À genoux auprès de cette croix de pierre, méditons l'Évangile de ce jour. Voici le Seigneur debout au milieu de ses trois Disciples ; soudain la gloire de Dieu l'environne : « Ses habits, dit saint Marc, paraissent tout brillants de lumière et blancs comme la neige, en sorte qu'il n'y a point de foulon sur terre qui puisse en faire d'aussi blancs. Au même instant ils voient paraître Moïse et Élie qui s'entretiennent avec Jésus. Alors Pierre dit à Jésus : « Mon Maître, nous sommes bien ici, dressons-y trois tentes, une pour vous, une pour Moïse et une pour Elie ». Car il ne savait pas bien ce qu'il disait, tant ils étaient effrayés. Aussitôt il parut une nuée lumineuse qui les enveloppa, et il sortit de la nuée une voix qui disait : C'est là mon Fils bien-aimé, écoutez-le ».

Adorez un instant, ô pèlerin, le Seigneur Jésus dans l'éclat réel de son humanité glorifiée, comme nous l'adorons dans l'Hostie sainte élevée dans l'ostensoir ; mais ici, il paraît dans sa gloire dont le rayonnement est visible ; le Tabor est devenu un vrai Sinaï, et si la pompe en est moins terrible, elle est ici plus émouvante.

Tandis que Jésus s'entretient dans la clarté céleste avec Moïse et Elie, contemplez, ô pèlerin, la bonté du Maître qui se laisse interpeler par Pierre, et regardez la conduite des Apôtres ; ils sont effrayés, pourtant il faut penser que la joie qui les inonde est plus forte que la crainte, puis qu'elle délie la voix de saint Pierre qui s'écrie, au milieu de son éblouissement, avec une confiance ingénue : « Mon Maître, nous sommes bien ici, plantons-y trois tentes ».

Et l'Evangile, comme pour excuser cette hardiesse dans un tel moment, ajoute : « Car il ne savait ce qu'il disait, tant ils étaient effrayés ». En effet, tandis que Jésus conversait avec les saints personnages, leur parlait des souffrances de son immolation, Pierre demandait la joie avant la peine, la gloire avant l'opprobre, la victoire avant le combat. Le divin Cœur, au contraire, se manifestant dans la gloire céleste, Soleil véritable et divin, voulait encourager ses Apôtres dans la souffrance et la lutte, par l'espérance de la gloire future embraser leur coeur, augmenter leur foi en sa divinité et se les attacher à tout jamais par un amour à toute épreuve. La gloire entrevue de leur Maître sera l'aiguillon qui en fera des saints et des héros, eux-mêmes en parleront plus tard comme le plus grand souvenir de leur vie ; mais la plénitude et la durée est réservée pour l'éternelle Patrie, à ceux qui auront souffert et qui auront aimé.

Voir la conférence de l'Abbé NERI au sujet de l'ouvrage du père HABRA : La Transfiguration.

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