Du repos dominical ou comment sanctifier le dimanche
Nous sommes nombreux à discerner dans l’action du Président MACRON le triomphe de l'individualisme et de l'argent-roi. Nous cherchons souvent à nous opposer à lui, mais savons-nous reconnaître par quels moyens il nous immerge consciemment ou inconsciemment dans un matérialisme effréné qui va à l'encontre des droits de Dieu ?
Au jour de la fête de la Transfiguration qui nous invite à être dans la gloire du Seigneur et à nous y reposer, la loi du 6 août 2015 pourla croissance, l'activité et l'égalité des chances économique relance la polémique sur le repos dominical et modifie le code du travail afin de favoriser l'investissement et développer l'emploi. Elle s'articule autour de trois axes : libérer, investir, travailler. Cette loi a mis en place une dérogation au travail dominical pour certaines activités. Or le dimanche est le septième jour de la semaine civile en France. La norme internationale ISO 8601 considère que le dimanche clôt la semaine. Le dimanche est donc considéré comme un jour de repos par les religions, notamment chrétiennes, et son nom, dont dérive le terme « dominical », provient du latin dies dominica signifiant « jour du Seigneur ».
En France, le dimanche est donc la journée de repos légal, en principe non travaillé. Il est défini à l'article L. 3131-1 du Code du travail comme l'interdiction de faire travailler un salarié plus de six jours par semaine. La jurisprudence, quant à elle, estime que la privation du repos hebdomadaire qui a généré pour les salariés un trouble dans leur vie personnelle et engendré des risques pour leur santé et leur sécurité constitue un préjudice spécifique qui doit être réparé (Cass.soc. 8 juin 2011. n°09-67.051).
Avant la loi MACRON, le travail du dimanche reposait sur la loi n°2009-974 du 10 août 2009, dite loi « Mallié ». Cette loi avait pour objectif de réaffirmer le principe du repos dominical (article L. 3132-3 du Code du travail) en adaptant à certaines conditions, des dérogations dans les communes et zones touristiques et thermales, ainsi que dans certaines agglomérations pour les salariés le souhaitant, voire parfois des dérogations ponctuelles pour des commerces de détail, accordé par la municipalité et appelées « les dimanches du maire ». Aujourd'hui avec les « dimanches du président », la dispense est passée du statut d'exception à celui de la norme ! Le publiciste Jacques SEGUELA avait déjà en 1992 développé ses arguments pour l'ouverture dominicale des commerces autour de trois axes : les avantages pour les consommateurs, pour les commerces et pour l’emploi.
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