Pourquoi la date de Noël est incontestable
Bientôt Noël. Alors resurgit comme chaque année à pareille époque la polémique sur la date de naissance de Jésus : il ne serait pas né un 25 décembre, cette date ayant été imposée ultérieurement par l’Eglise pour la faire coïncider avec d’antiques fêtes païennes correspondant au solstice d’hiver, moment où les jours commencent à rallonger.
Outre qu’on voit mal pourquoi une religion qui avait pour ambition d’extirper complètement le paganisme, se serait servilement alignée sur les calendriers de celui-ci, saint Jean Chrysostome, dans son homélie sur la nativité du Christ, a fait justice de cette hypothèse, qui non seulement va à l’encontre de la foi, mais aussi de la logique historique des évènements, tels qu’ils nous sont transmis par les Evangiles.
Pour ce faire, il s’appuie sur saint Luc pour déterminer la date de conception de Jésus :"Or voici que, dans sa vieillesse, Elisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile. » (1,26-38)
Par conséquent, si l'on arrive à connaître la date de conception de Jean Baptiste, on pourra déterminer la date de conception du Christ, et donc sa date de naissance.
Or c'est quand Zacharie, son père, se trouvait présent dans le Saint des saints du temple de Jérusalem, qu’il apprit par l'ange la nouvelle de la naissance prochaine de son fils. Ce moment là n'avait lieu qu'une fois par an, où il était permis à l’officiant d’y pénétrer, le jour de la Fête des Tabernacles, soit le 25 septembre. Six mois après, on est en mars, et 9 mois après, c'est le 25 décembre.
Voir à ce sujet l'homélie sur la nativité du Seigneur.